Dans le monde Linux on parle de » distribution ».
En substance, Linux est un noyau (kernel) développé en partie par Linus Torvalds, et autour duquel il est possible de fournir un certain nombre de packages qui permettent d’avoir un OS complet.
Ces systèmes complets sont appelés des « Distributions » (distro pour les « initiés »).
A la base, il n’y a que peu de distributions qui font tout le boulot elles-mêmes. Les plus connues sont Debian, Arch, Gentoo, Fedora…
Et ensuite, sur cette « base », apparaissent des distros dites dérivées.
L’un des exemples les plus connus du grand public est Ubuntu. Il s’agit d’un dérivé de Debian…
Et puis il y a des dérivés de dérivés. Par exemple Linux Mint est un dérivé (québécois) de Ubuntu qui est donc un dérivé de Debian… mais avec une version LMDE (Linux Mint Debian Edition, directement basée sur Debian et non sur Ubuntu).
Si, au départ, chaque distribution avait sa vocation et ses caractéristiques totalement propres et inédites, aujourd’hui toutes les distros permettent de faire la même chose… plus ou moins facilement.
La principale différence se fait aujourd’hui entre les versions Rolling Release ou pas.
Pour faire simple, les versions classiques sont proches de ce que l’on connaît sur Windows ou macOs : une version « majeure » (macOs 10.1, macOs 10.2…) avec entre deux versions majeures, des mises-à-jour mineures.
Les versions Rolling release reposent sur un schéma différent. Il n’y a pas de versions majeures. Le système est mis à jour continuellement.
Par exemple Manjaro est une dérivé de Arch en Rolling Release. Ils sortent actuellement la version « 20 ». Mais celui qui a installé il y a 3 ou 4 ans Manajaro 17 et qui le met à jour a le même système que celui qui installe Manjaro 20.
Chacune des distributions majeures a son « OS » sur lequel il est ensuite possible d’installer les choses dont on a besoin.
On parle alors de « packages ».
Chaque distribution majeure a son propre format de package (sous Debian, c’est les .deb qu’on installe par apt ; sous Arch ce sont des packages compressés qu’on installe via pacman ; sous d’autres, ce serait yum ou rpm…).
Les distributions dérivées utilisent le même format de package que leurs ainées (par exemple, Ubuntu, dérivé de Debian, utilise le même système de package que Debian).
Pour installer les packages, les distributions utilisent leur propre « base de données », qu’on appelle les « repos ». En principe chaque distro a ses propres repos… mais peut aller piocher dans celle d’à côté.
Par exemple : Ubuntu a ses propres repos. Mais si on a besoin d’un package qui n’existe pas dans les repos Ubuntu, il est possible d’aller prendre le .deb dans les repos de Debian et de l’installer sur Ubuntu… sauf cas particulier cela fonctionne.
En plus de ces repos officielles, il existe des repos « additionnelles » (ppa sous Ubuntu ou AUR sous ARCH). Il s’agit de petits packages développés par des développeurs indépendants et qui ne sont pas (encore) officiels…
Cela semble très compliqué, mais la plupart des distros « grand public » arrivent avec un package manager qui fait le boulot pour vous.
Par exemple, pour installer « GIMP » (un soft qui peut dépanner quand on a pas Photoshop sous la main), il suffit de lancer le « Package manager » de la distribution, de rechercher « GIMP » et de cliquer sur « Installer »…
Cela existe depuis longtemps et Apple et Windows avec leur App Store et Windows Store s’en sont inspirés.
Là c’est pareil, mais en mieux, parce que les auteurs de la distro ne sont pas vraiment sectaires… après tout on est dans le monde du « libre » (pas gratuit… mais code à disposition de celui qui veut le modifier pour l’adapter à ses besoins).
Les différentes distributions (ou dérivés) fournissent leur propre interface graphique.
Les interfaces les plus connues sont, je pense, GNOME, KDE, xFCE, MATE, Cinnamon et Budgie pour les environnements « complets » et i3, Enlightment et FluxBox pour les gestionnaires de fenêtres.
Ces différents environnements graphiques donnent lieu à des « parfums » des différentes distributions.
Par exemple, Ubuntu (dérivé de Debian donc) est désormais fourni avec le « bureau » GNOME par défaut. Mais on trouve xUbuntu qui est le parfum d’Ubuntu sans GNOME mais avec xFCE, ou LUbuntu, qui est Ubuntu sans GNOME mais avec le bureau Lxqt…
La plupart de ces « Desktops » offrent des possibilités de personnalisation dont ne peuvent même pas rêver les utilisateurs de macOs ou de Windows.
En un clic je peux changer toutes les icônes du ssytème ; en un deuxième clic je peux modifier le thème de mon interface (couleurs, apsect des fenêtres, placement des boutons des fenêtres…)
Enfin, dernier point important, les « drivers » nécessaires pour les composants matériels sont en principe directement incorporés dans le noyau.
Finie l’installation de driver pour la carte graphique et l’angoisse de l’imprimante qui fonctionne pas à chaque mise-à-jour du système parce que le driver a pas été updaté…
Le bonheur… sauf si le matériel ne donne lieu qu’à des drivers « closed source » : exemple typique NVidia, une véritable catastrophe sur Linux depuis 3 ou 4 ans…
Sources : Forum de Macbidouille & Infographie de Wikipedia : Timeline